Publié le 05/11/2024
Valentin réalise une mission de service civique international à Madagascar. Pendant 5 mois, il participe au développement des actions éducatives et culturelles de la commune de Mantasoa. Ville avec laquelle la Commune d’Auch dans le Gers mène un projet de coopération décentralisée depuis 2014. Valentin a débuté sa mission en juillet 2024, découvrez son témoignage après ses premiers mois sur place.
“Ce volontariat m'a permis de mieux me connaître, ça c'est une certitude. Je suis totalement satisfait de mon volontariat, j'ai même demandé si on pouvait prolonger un petit peu plus la mission.”
Peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Valentin Laffargue, j'ai 25 ans, je viens de Auch, dans le Gers. J'ai fait un BTS et j'ai travaillé dans un supermarché de ma ville.
Pourquoi as-tu eu envie de faire un volontariat ?
J'ai toujours eu envie de faire du volontariat, mais aussi de voyager hors de l'Europe et d'aider les gens. J'ai pu le faire grâce à cette mission et en plus voyager à Madagascar qui est un pays magnifique.
Comment as-tu entendu parler de cette offre ?
J'ai vu passer une annonce sur le site de la mairie d'Auch, je ne cherchais rien en particulier, mais j'avais toujours eu envie de faire un service civique à l'international, et quand j'ai vu que c'était à Madagascar, je me suis dis oui pourquoi pas.
Dans quel état d'esprit étais-tu avant de partir ?
Même si on m'a énormément rassuré là-dessus, j'appréhendais de partir seul, mais au final ça se passe super bien et j'ai pu parler avec beaucoup de malgaches qui vivent en France, surtout à Auch. Il y a énormément de difficultés dans le pays, mais la région de Mantasoa n’est pas du tout dangereuse, il fait bon vivre ici.
Quelles sont tes missions ?
Ma mission se divise en deux parties. La première était au musée Jean Laborde de Mantasoa. Je devais répertorier plusieurs sites datant de Jean Laborde (célèbre explorateur auscitain du 18ème siècle) pour qu'ils puissent être ajoutés au dossier déjà déposé par l'association « les Amis de Jean Laborde » auprès de l'UNESCO. Je devais aussi faire un état des lieux de la maison d'époque de Jean Laborde qui sert aujourd'hui de musée afin de monter un dossier pour trouver un artisan pour la rénovation de la bâtisse. J'ai vraiment aimé faire ça, c'est la partie que j'ai le plus aimé pour l'instant. J'ai aussi fait une visite du musée, c'était une visite improvisée. J'avais rencontré un groupe d'élèves donc je leur ai proposé de faire une visite qui a duré une trentaine de minutes. Je pense en refaire une autre, cette fois-ci avec une classe d'élèves.
La seconde partie de la mission se déroule dans quatre établissements scolaires de Mantasoa. J'assiste les professeurs de français au travers de soutien scolaire, mais aussi en EPS. Ça me plaît, les élèves sont volontaires, les professeurs aussi, malgré quelques difficultés dans les deux lycées que ce soit au niveau de l'organisation ou de l'administration. Ces difficultés ont affecté mes missions, surtout au début, ça a mis 3 semaines et demi avant de vraiment se mettre en route, parce que chaque semaine, j'avais des imprévus, soit il n'y avait pas cours parce que l'emploi du temps changeait, soit les professeurs n'étaient pas là.
As-tu fait des rencontres marquantes durant ta mission ?
Les gens que je croise tous les matins pour partir dans les établissements que ce soit avec les professeurs, les élèves (…). Le plus marquant de mon séjour à Madagascar, c'est d'avoir rencontré le rappeur Orelsan. J'ai aussi eu la chance d'assister à un mariage d'une enseignante avec la tenue traditionnelle.
Durant mes vacances, j'ai pu aller sur la côte Est de Madagascar, ils n’ont pas trop l'habitude de voir des blancs de ce côté de Madagascar, mais ça m'a plu. Quand je suis dans un nouvel endroit, je suis un peu l'attraction.
Recommanderais-tu le service civique à l'international ?
Ce volontariat m'a permis de mieux me connaître, ça c'est une certitude. Je suis totalement satisfait de mon volontariat, j'ai même demandé si on pouvait prolonger un petit peu plus la mission. Je recommanderais clairement le volontariat que ce soit à Madagascar ou même ailleurs, faut pas hésiter une seule seconde, il faut y aller, c'est super, c'est vraiment une expérience incroyable. Il faut juste ne pas avoir peur de se lancer.
Qu'envisages-tu de faire après ton volontariat ?
J'envisage de retrouver un travail et me préparer pour passer mes tests d'entrée pour reprendre mes études en faisant un BPJEPS (brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport) pendant un an par l'intermédiaire de CAP Formation qui est basé à l'Isle Jourdain.
Je pourrais également m'engager dans la solidarité internationale ou dans un autre dispositif de volontariat, ce n'est pas écarté.
La Commune d'Auch (32) a intégré le programme Territoires Volontaires en 2024 et bénéficie de l'intermédiation d'Occitanie Coopération pour construire et déployer cette mission de volontariat.
Le programme Territoires Volontaires, mené par France Volontaires avec le soutien de la Délégation pour les collectivités territoriales et la société civile (DCTCIV) du ministère et l’Europe et des Affaires étrangères permet de rendre le volontariat international d’échange et de solidarité (VIES) plus accessible aux collectivités territoriales.
Occitanie Coopération est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, dédiée à la promotion, l’accompagnement, et le développement de programmes ou d’actions de solidarité ou de coopération internationale. Elle déploie son action autour de cinq missions : observatoire régional, animation territoriale, appui aux porteurs de projets, éducation à la citoyenneté mondiale, appui et relais des politiques publiques concernées. Occitanie Coopération fait partie des douze réseaux régionaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales implantés en France.
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